La vidéo de présentation réalisée par le Conseil Régional de Picardie
(cliquez sur le lecteur ci-dessous pour aller sur le site du petit reportage)
Dans les ruines brûlantes de la cité millénaire de Kaboul, la mort rôde, un turban noir autour du crâne. Ici une lapidation de femme, là un stade rempli pour des exécutions publiques. Les talibans veillent. La joie et le rire sont devenus suspects.
Atiq, le courageux moudjahid, reconverti en geôlier, traîne sa peine. Toute fierté l’a quitté. Le goût de vivre a également abandonné Mohsen, qui rêvait de modernité.
Son épouse Zunaïra, avocate, plus belle que le ciel, est désormais condamnée à l’obscurité grillagée du tchador.
Alors Kaboul, que la folie guette, n’a plus d’autre histoire à offrir que des tragédies.
Quel espoir est-il permis ? Le printemps des hirondelles semble bien loin encore…
LE ROMAN de Yasmina Khadra traduit le martyre d’une nation livrée à la tyrannie des extrémistes. Dans les ruines fumantes de Kaboul, la mort rôde : ici, une pendaison publique, là, dans un stade, une lapidation de femme. Les Talibans veillent, la joie et le rire sont devenus suspects.
A travers le destin croisé de deux couples, Yasmina Khadra nous expose peu à peu l’horreur du fanatisme religieux.
Atiq, un homme qui n’a jamais pleuré, insensible à la douleur des autres, courageux moudjahid reconverti en geôlier, traîne sa peine tandis que sa femme, désespérée, meurt d’une maladie incurable. Le jour où il tombe amoureux de Zunaira, l’une de ses prisonnières condamnée à être lapidée, il perd la raison.
Mohsen, lui, rêvait de modernité ; lui aussi a perdu le goût de vivre. Son épouse, Zunaira, plus belle que le ciel, est avocate, mais elle n’a plus le droit d’exercer ; Elle est, comme toute les autres femmes, contrainte à l’obscurité grillagée du tchadri. Au cours d’une violente dispute avec son mari, un accident arrive, Moshen trébuche et meurt.
Personne ne croit à l’innocence de Zunaira qui se retrouve alors emprisonnée sous la garde d’Atiq.
"Comment une marionnette, à l'expression fixe et qui ne permet que des mouvements rudimentaires, devient-elle si éloquente ? Ce sont les effets du jeu, la finesse des manipulateurs et la mise en scène qui aiguisent l'attention du public. L'imagination est engagée et le geste le plus simple devient riche de sens".
L'UNION - 2013
Tout ne tient qu’à un fil à Kaboul et notamment la vie…
C'est dans cet esprit que la Compagnie Nomades a construit son travail scénographique.
Des cordes tombent du ciel au bout desquelles est attaché tout ce qui est manipulé par les Talibans.
Le peuple n'est plus qu'un ensemble de marionnettes perdues "au milieu de la fournaise qui pousse même les corbeaux au suicide".
Sur scène et dans le public, deux comédiens manipulateurs vêtus d’un costume traditionnel évoquent les mollahs et l’autorité qu’ils exercent en filant d'un personnage à l'autre.
Kaboul est une prison, un lieu d’enfermement dont nul ne peut s’échapper sans l’accord des Talibans.
"Dans cette histoire Afghane, le spectateur écoute le texte avec les yeux fixés sur ces grandes poupées. L'action entoure le public qui n'est pas loin de devenir témoin des exactions commises dans une brillante prise de possession des lieux". L'UNION 2013
Nous voulons vous remercier pour ce merveilleux et terrible spectacle, "Les Hirondelles de Kaboul", partagé hier au Centre Culturel de Soissons.
Une soirée entre amis pour s'en remettre, débattre, combattre, parler de notre chance de demeurer encore des êtres de parole... des femmes offertes à la vue et à l'intelligence des relations…
Merci. Christine Barret Labre. Spectatrice.
YASMINA KHADRA
Yasmina Khadra, de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, est né en 1955 dans le Sahara algérien. Ecrivain de langue française par choix, son œuvre est traduite dans trente-six pays et en trente-trois langues. Le prix Nobel de littérature 2003, le Sud-Africain J.M Coetzee, considère Yasmina Khadra comme un des écrivains majeurs d'aujourd'hui.
Dès l'âge de neuf ans, son père l’envoie dans un lycée militaire, où il fait ses études avant de servir comme officier dans l'armée algérienne.
Mohammed Moulessehoul choisit en 1997, avec le roman Morituri, d'écrire sous le pseudonyme de Yasmina Khadra, ce qui lui permet de prendre ses distances par rapport à sa vie militaire et de mieux approcher son thème favori : l'intolérance. En prenant ce pseudonyme, Yasmina Khadra, choisit de rendre hommage au courage des femmes algériennes et à son épouse en particulier puisqu’il s’agit de ses deux prénoms.
En 2000, après trente-six ans de vie militaire, il décide de quitter l’armée pour se consacrer à la littérature et vient s’installer en France avec sa famille.
En 2002 dans L'imposture des mots, Khadra-Moulessehoul révèle son identité.
Dans ses romans qui critiquent la bêtise humaine et la culture de la violence, il évoque son Algérie natale, le Moyen-Orient, sa beauté et sa démesure, mais aussi la fureur qui y sévit au nom de Dieu, les lâchetés et les compromissions.
EXTRAITS VIDEOS ET REACTIONS SPECTATEURS
Mise en scène et Adaptation : Jean-Louis Wacquiez
Regards "extérieurs" : Philippe Leroy et Jean-Bernard Philippot
Scénographie : Compagnie Nomades
Musique et son : Philippe Leroy
Marionnettistes : Charlotte Joliveau et Jean-Louis Wacquiez
Créatrices Marionnettes : Claire Fauthoux et Anna Six